J+1 en mer

Alors que la côte de Toshi no Inazuma s'éloigne au loin, le navire file bon vent sur une mer légèrement houleuse. Les yorikis n'ayant pour la pupart pas l'habitude de naviguer d'une part et ayant connu un naufrage il y a peu d'autre part, sont plutôt nerveux.
Le roulis du bateau est un peu perturbant et certains peuvent ressentir un peu le mal de mer (à la discrétion de chacun pour le moment).

Pour ceux qui préfèrent rester sur le pont, l'atmosphère est humide et fraiche. Les marins s'activent beaucoup depuis le départ pour tout mettre en ordre sur le navire. C'est un ballet impressionant que de voir ces hommes se déplacer sans gène sur le pont et sur le mât principal si nécessaire.
Dans la cale, un compartiment a été aménagé en dortoir pour les voyageurs, les marins eux se contentent de hamac dans la cale principale.

Nakamuro est venu accompagné...

Yukimori ne semble pas souffrir du mal de mer pour l'instant.
Après les événements forts de ces derniers jours le shugenja cherche à se mettre en recul de ses semblables pour se confronter aux éléments.
Il s'installe en position du lotus à la pointe avant du bateau, à un endroit ou il ne gène pas les manoeuvres, le regard tourné vers la mer, son bâton placé en travers de ses genoux.

Megumi a écrit:

Nakamuro est venu accompagné...

[Hors Roleplay]Mais qui l'accompagne ?[/Hors Roleplay]

S'il n'a clairement pas l'âme marine, Shiryu semble s'habituer rapidement au roulis qui fait tanguer le navire. En journée, il coordonne avec Kumagaya l'entraînement des yorikis, prend des leçons de kyujutsu auprès de Shingen auquel il apprend en retour le kenjutsu. Il lui arrive de plus de venir méditer aux côtés de Yukimori, laissant tout de même une distance entre lui et le shugenja pour ne pas perturber sa communion avec les éléments. Le soir, à la dernière heure où Amaterasu dispense sa lumière, Shiryu s'isole et se poste à l'endroit du bastingage le plus exposé aux embruns. Dans la posture que les bushis reconnaissent comme étant celle du Centre, il attend qu'une vague vienne frapper le navire et projeter sur le pont des milliers de gouttelettes. Il dégaine alors en un éclair katana et wakizashi, semblant vouloir trancher toutes les particules d'eau s'abattant sur lui comme autant de milliers d'ennemis. Il finit inévitablement trempé à chaque fois mais persévère jusqu'à ce que le Seigneur Lune fasse son apparition. Il rentre alors se réchauffer et se sécher dans le dortoir.

Bon Yukimori ne médite pas non plus toute la traversée.. disons que ça c'est pour les premières heures ou la première journée (en fait il bosse lui aussi à sa façon... sur des sorts qui pourraient être utiles la prochaine fois... mais je n'en dis pas plus)

Ensuite le Shugenja retrouve la vie sociale et même s'il bosse quelques heures par jour, il fait le maximum pour participer à la vie de l'équipage : préparer le thé, aider si possible à certaines manoeuvres, et surtout participer à l'animation des veillées et autres "temps morts" de la vie à bord.

Il passe aussi du temps avec le Nezumi sur le pont inférieur...il semble essayer de communiquer avec le shaman rat..; et lui poser des questions sur la façon dont il aurait besoin d'aide une fois sur le continent...

Ceux qui ont l'oeil aiguisé remarquent aussi un petit détail.. le bâton de yukimori, s'orne d'une nouvelle décoration : un ruban de soie vert de grande qualité aux couleurs de la mante...

HJ: on n'a pas joué la cérémonie de purification des sabres et de l'Ono. Je suppose donc que tout s'y est bien passé.

Kumagaya, Nakamuro souhaite poursuivre l'étude de Chukandomo. Une lame aussi ancienne et chargée de sens doit avoir une histoire extraordinaire. Il serait regrettable qu'elle ait été modifiée en quoi que ce soit. En tant qu'expert reconnu des Nemuranai, il propose de méditer dans la pièce, sans gêner la surveillance de Kumagaya, et sans tenter quoi que ce soit d'autre que de rentrer respectueusement en contact avec le kami de l'arme.

La description de l'escorte de Nakamuro suivra sous peu...

Les premières heures qui suivirent l'appareillage, l'agitation de Shingen fut surprenante. Le jeune homme courut en tous sens, sur le pont, en cabine, grimpa au mat, s'accorcha au bastingage... Et bien qu'il prit grand soin de ne jamais gêner à la manoeuvre, son énergie débordante agaca rapidement l'équipage.
Pourtant, au bout d'un moment, une douce torpeur l'envahit. Cela même qui progressivement teinta d'une touche verdâtre les traits dorés de son visage angélique. Durant l'après-midi, Shingen se rendit régulièrement sur le pont pour rendre à l'océan son déjeuner, son petit-déjeuner, le festin de la veille et vraissemblablement les collasions des jours précedents. Le tout sous les railleries joyeuses et peu discrètes des marins qui voyaient là une récompense méritée pour l'arrogance du gamin face aux éléments. Shingen termina donc sa première journée en mer terré dans son couchage au fond de la cabine, recroquevillé sur lui-même.
Le lendemain, ni les infusions apaisantes de Yukimori, ni les bons conseils prodigués par l'équipage (un vieux briscard ayant finalement montré un peu de compassion pour le pauvre garçon) n'améliorèrent la santé du samouraï de la Guêpe. Si bien que, devant sa paleur cadavérique, les shugenjas finirent par se poser des questions sur l'origine de telles nausées.
Navré de ne pouvoir participé aux entrainements proposés par Shiryu et Kumagaya, Shingen trouva tout de même la force de regarder le duel du Dragon contre les eaux déferlentes.

La nuit du second jour de voyage, Shingen se rendit tant bien que mal sur le pont, son yumi à la main. Il sortit les bras de son kimono et en noua les manches autour de sa taille, offrant ainsi son torse nu à la brise fraiche et aux étoiles. Il observa longuement la voute céleste puis ferma les yeux. Alors, avec lenteur mais dans un geste fluide proche de la perfection, il décocha une flèche imaginaire vers une cible qui l'était tout autant. Pendant de longues heures, sous l'oeil vigilant d'Ato perché sur un mat, Shingen répéta cet entraînement. Comme un musicien qui pince inlassablement les cordes de son instrument, il attrapait celle de son arc avec l'index et le majeur, bandait son yumi et relachait la corde en un même mouvement.
Au petit jour, les samouraïs matinaux découvrirent Shingen dans la même posture, enchaînant les tirs (à blanc). Le jeune homme affaibli semblait articuler une phrase muette avant chaque salve. Il portait systématiquement les deux doigts dont il se servait sur le tatouage représentant un renard bondissant qui orne sa poitrine, du coté gauche.
Le pont s'anima au fur et à mesure qu'Amaterasu dardait ses rayons chaleureux sur l'Empire. Alors, pour éviter de déranger les marins, Shingen et son arc retournèrent en cabine. Le jeune archer en ressortit seul quelques minutes plus tard, un gobelet d'eau et une ration de fruits secs et de poissons fumés à la main. Il prit son premier repas depuis de nombreuses heures en regardant la mer. Ensuite, il repartit en cabine et en ressorti avec un jeu de go. Il se dirigea alors vers Kumagaya.

Kumagaya est sur le pont en train de discuter avec Shiryu sur la direction de l'entrainement du matin. Il est question de travailler sur la coordination durant les combats, après bien sûr, un peu de travail physique proposé par le bushi du clan du Dragon. Au moment où Shingen ressort de la cabine pour se diriger vers le Lion à trois pattes, ce dernier est en train de demander à Shiryu s'il voulait bien travailler tous les deux, après l'entrainement commun, le iaijutsu, comme ils ont pu le faire plusieurs fois ces dernières semaines. Voyant arriver le jeune bushi qui a repris quelques couleurs, ils s'interrompent.

Shingen: " Maintenant que j'ai retrouvé la sérénité du corps, m'aiderez-vous à retrouver celle de l'esprit, Ikoma-san ?"

Kumagaya: " Je n'y vois aucun inconvéniant Shingen-san. Mais nous allions bientôt commencer l'entrainement matinal... Shiryu-san, je propose que nous décalions l'entrainement d'une heure ou deux. Il est vrai que nos corps et nos esprits souffrent un peu du voyage en mer. Il est peut-être important d'apaiser et d'harmoniser les deux avant de pleinement profiter de l'entrainement martial. "

Shiryu: "Soit."
Puis le dragon salue les deux autres bushis et se dirige vers l'arrière du navire.

Kumagaya se dirige vers la cabine, suivit du jeune samurai. Une fois entré, il s'agenouille devant l'hotel que Yukimori a établi dans un renfoncement du dortoir. Kumagaya allume quelques bougies et ecens, car comme demandé par le capitaine, une flamme ne peut rester sans surveillance à bord d'un navire. Shingen peut observer les 5 éléments qui ont été posés dans des bols de terre cuite: un bol d'eau de mer, un bol de terre qui provient du jardin cultivé par la confrérie de maître Yu, un bol avec une plume d'oiseau, un bol avec un morceau de pierre volcanique et un bol vide. Kumagaya a mis sa touche personnelle avec une feuille de parchemin où un kanji stylisé représentant " le respect des ancêtres " y est inscrit.
Le Lion invite la guêpe à s'agenouiller à ses côtés.
Kumagaya: " Le meilleur moyen d'obtenir la sérénité du corps et de l'esprit est de méditer. "

Nakamuro a écrit:

Kumagaya, Nakamuro souhaite poursuivre l'étude de Chukandomo. Une lame aussi ancienne et chargée de sens doit avoir une histoire extraordinaire. Il serait regrettable qu'elle ait été modifiée en quoi que ce soit. En tant qu'expert reconnu des Nemuranai, il propose de méditer dans la pièce, sans gêner la surveillance de Kumagaya, et sans tenter quoi que ce soit d'autre que de rentrer respectueusement en contact avec le kami de l'arme.

Spoiler:

Kumagaya semble rétissant. Les deux samurais sont à genoux l'un en face de l'autre dans la cabine exigue. Le Lion hésite, jete un regard vers l'artisan qui est en train d'oeuvrer sur l'arme légendaire, puis fixe Nakamuro l'expert.
" Nakamuro-san, pourriez vous me dire au préalable comme fonctionne un némuranai. Mes connaissances dans le domaine des kamis sont très basiques et ne recouvrent pas de tels objets. "

Pour ce début de voyage, Akira qui apparaît les traits tirés n'est présent qu'à l'entrainement et au repas, le reste du temps, on peut le trouver dans la cabine où nous dormons ou dans les coursives du bateau. En fin de journée, alors que la mer est un peu plus calme, il sort un nécessaire de peinture et commence une aquarelle sur le pont. Il ne semble pas incommodé par la situation.

Par ailleurs, Akira a remis les cartes marines obtenues dans la citadelle volante à Kumagaya. Le samurai masqué est avare de mot et son air taciturne renforce la défiance des marins à son égard.

Kumagaya a écrit:

Nakamuro a écrit:

Kumagaya, Nakamuro souhaite poursuivre l'étude de Chukandomo. Une lame aussi ancienne et chargée de sens doit avoir une histoire extraordinaire. Il serait regrettable qu'elle ait été modifiée en quoi que ce soit. En tant qu'expert reconnu des Nemuranai, il propose de méditer dans la pièce, sans gêner la surveillance de Kumagaya, et sans tenter quoi que ce soit d'autre que de rentrer respectueusement en contact avec le kami de l'arme.

HJ: Expert reconnu par qui Tu as un pin's pour le prouver

Kumagaya semble rétissant. Les deux samurais sont à genoux l'un en face de l'autre dans la cabine exigue. Le Lion hésite, jete un regard vers l'artisan qui est en train d'oeuvrer sur l'arme légendaire, puis fixe Nakamuro l'expert.
" Nakamuro-san, pourriez vous me dire au préalable comme fonctionne un némuranai. Mes connaissances dans le domaine des kamis sont très basiques et ne recouvrent pas de tels objets. "

Expert reconnu au sein de son clan, et au-delà. Nakamuro se lance dans une large explication des nemuranais, en commençant par la base : ce sont des objets de grande qualité. Comme tous les objets, ils contiennent un kami, mais le leur est éveillé. Il enchaîne ensuite avec les différents types :
- Senzo - les plus anciens nemuranais, dont la magie est permanente.
- Shokunin - des nemuranais créés, intentionnellement éveillés par un shugenja
- Hakanai - les plus connus, ne sont en fait pas de vrais nemuranais. Un shugenja demande à un kami de se lier temporairement à un objet, et de rendre un service une unique fois.
- Mijuku - les nemuranais qui s'éveillent spontanément, notamment les armes et les armures des plus grands héros rokuganis.

Dans le cas de Chukandomo, la question de sa catégorie se pose. Est-ce sa création fabuleuse qui l'a amenée à s'éveiller spontanément, ou un shugenja s'en est-il chargé ? Actuellement, le kami est en sommeil, il ne peut donc pas répondre lui-même. D'autre part, qui sait si un autre kami n'a pas été ajouté à la lame ?

Nakamuro tente de convaincre Kumagaya, en insistant sur les dangers de livrer une lame sans être certain de ce qu'elle est réellement. S'il est de bon augure qu'un Dragon élémentaire l'ait livrée, il serait présomptueux de prétendre comprendre l'ensemble de ses motivations. Peut-être s'agit-il d'un test visant à vérifier la capacité des yorikis à prendre des précautions avant un acte important ? Qui peut savoir ?

Voilà une solution pour dire des conneries ou faire des remarques hors jeu :

Spoiler:

pensez à l'utiliser svp. C'est dans le bouton "Autres" lors de la rédaction des messages.

"Il ne répond pas lorsqu'un shugenja tente de communiquer avec lui."

"Lors de la cérémonie de purification, il est traditionnel de contacter le kami de l'arme. Celui de Chukandomo n'a pas répondu. Son histoire étant unique, et fort lointaine, tout est possible. Mais en dehors de son créateur, elle n'a été portée par aucun héros, et n'a participé à aucun haut fait. Elle a forcément un kami, puisque tout chose ici-bas en contient un. Peut-être n'a-t-il effectivement jamais été éveillé, mais j'en doute. Le vrombissement que l'on entend en maniant la lame est pour moi un signe clair.
La seule autre option serait que ce vrombissement est une propriété du matériau même de la lame. Et là, je dois bien admettre que je ne suis pas un expert en techniques de forge.

Je ne vais pas vous cacher que, dans mon domaine de compétence, approcher un objet aussi légendaire est inespéré. Mais ma motivation est principalement que le retour de Chukandomo se passe aussi bien que possible. Votre clan et celui de la Grue n'ont pas besoin d'une raison supplémentaire de se faire la guerre..."

" Et quels sont les moyens pour réveiller un kami endormi?
J'aimerais, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, que vous fassiez ça sur Jadoku au préalable. Cette arme a également plusieurs siècles et a été benie par un Empereur. Je peux plus aisément vous donner l'autorisation, puisqu'elle m'appartient. Vous pourrez me donner ainsi vos impressions... "

Kumagaya attrape Jadoku par son saya et pose le sabre entre Nakamuro et lui.

Nakamuro fait une courbette du torse devant la lame.

"Je vous remercie de votre confiance, Samourai."

Nakamuro met la main dans sa sacoche, et en ressort un parchemin sans hésiter.

"Je vais en appeler aux kamis de l'Eau. Ce sont ceux qui gardent les secrets du temps. Ils me diront, sans déranger le kami de votre lame, ce qu'ils savent sur elle. Ensuite, avec votre permission, je tenterai de communiquer avec le kami. Puis-je procéder ?"

Nakamuro incante donc, en prenant tout son temps pour s'arrêter au premier signe anormal.


En parallèle, voici donc mon escorte. Elle est composée de 3 bushis et de 2 serviteurs.

Ashigata est la Gunsho de la troupe. Ancienne de la garde du seigneur Nakimo, elle est d'un abord assez rigide.

Matamoto est son second. Une grande brute barbue, cet ancien marin a une tête à apprécier un bon verre, voire une bonne bouteille, voire un bon tonneau. Il y avait d'ailleurs 2 filles, qui n'avaient pas l'air de se connaître, pour lui souhaiter bon voyage au port. Ce qui a été l'occasion d'un premier échange acide avec Ashigata. Premier d'une longue série...

Norito est le plus jeune bushi de la troupe. Il tranche un peu parmi les samourais, puisqu'il porte un daisho composé de deux parangus, les machettes qu'utilisent les paysans dans la jungle des îles. Et dès le départ du navire, il ne manque pas une occasion de s'entraîner sur le pont. Sans jamais vomir

Bitsoma, majordome un peu pompeuse, la quarantaine policée. Elle fronce les sourcils dès que quelqu'un à bord ne respecte pas les formes

Takada, valet, jeune et mignon. Il est devenu le favori du bosco depuis que ce dernier a découvert qu'il pouvait rendre n'importe quel brouet délicieux.

Nakamuro incante à voix haute en lisant son parchemin, et se concentre ensuite sur Jadoku, en marmonnant de temps en temps.

Au bout de plusieurs minutes, il relève la tête.

"Ce kami est... dangereux. Jadoku se présente comme un serpent fantomatique, extrêmement agressif. Je ne suis pas allé jusqu'à le provoquer, mais j'ai le sentiment qu'il pourrait devenir violent. Je ne peux pas en savoir plus sans mettre en place des protections solides. Ce qui nécessiterait de travailler avec quelques autres shugenjas, dans un environnement protégé. Pas sur un navire en pleine mer...
En conclusion, je vous déconseille formellement d'employer cette lame."

Kumagaya ne semble pas du tout étonné des révélations de l'expert en nemuranai reconnu.

" J'ai longtemps hésité à continuer à utiliser mon sabre ou non. Suite à la première tentative de prise de contrôle de Jadoku sur mon esprit, j'ai utilisé un moment mon wakizashi. J'ai même demandé à mon magistrat de me fournir à nouveau katana. Un forgeron Kaiu doit m'en créer un. Puis, suite à une entrevue avec le sage Akodo Kage-sama, j'ai décidé que c'était mon karma de rendre cette arme "meilleure". L'important est l'âme de celui qui tient l'arme. J'ai donc assumé.
Maintenant que je sais que cette arme est jadoku, c'est à dire depuis quelques semaines, le doute m'habite à nouveau. Je pense que tant qu'il restera un Chuda en vie, l'arme ne me sera pas totalement acquise... "

"Les shugenjas de la famille Asahina travaillent avec les meilleurs artisans du clan de la Grue pour éveiller des kamis et leur demander de servir leur clan. Il sera possible d'y trouver plusieurs shugenjas capables de m'accompagner pour un rituel de communication avec Jadoku. C'est le genre de service qui coûte cher, en argent et en faveurs. Mais vous revenez porteur de Chukandomo. Ce genre d'action légendaire peut ouvrir bien des portes...

Êtes-vous à présent convaincu de mes capacités, samouraï ? Puis-je procéder avec Chukandomo ?"

Kumagaya attrape Jadoku par le saya, l'observe quelques instants, puis repose la lame sur le côté.

" Merci pour ces informations shugenja-san. "

Le Lion salue Nakamuro de la tête puis marque une pause.

" Vous dites que l'on peut entrer en communication avec le kami d'un nemuranai. Mais que peut-on lui demander? "

"C'est extrêmement variable. Les kamis des éléments ont des caractères très tranchés, selon leur élément. Mais au sein de chaque élément, on peut constater une unicité de comportement. En ce qui concerne les nemuranais, c'est beaucoup plus variable. Le kami est éveillé par différents moyens, comme je vous l'ai expliqué. Cela a une influence sur sa personnalité. D'autre part, le type d'objet est une caractéristique centrale : le kami d'un katana sera bien plus martial que celui d'un obi. Et c'est cette personnalité qui déterminera ce dont se souvient le kami, ce qui l'intéresse, en ne perdant jamais de vue que le point de vue de ces êtres spirituels est extrêmement différent de nous autres humains. Ils vivent dans un univers différent, avec des besoins différents.
Pour vous répondre en résumé, on peut tout demander à un kami. Mais les réponses qu'il fera seront parfois limpides, mais le plus souvent très difficiles à interpréter."

Nakamuro est en mode professoral, il énonce son savoir calmement, en prenant le temps de réfléchir. Il est probablement rarement interrogé sur ce sujet.

Kumagaya est très intéressé par les connaissances que lui délivre Nakamuro. Même s'il n'est pas shugenja, il s'intéresse à tous, même aux kamis. Nakamuro a pu déjà s'apercevoir que pour un bushi, le Lion à trois pattes semble à l'aise pour parler de théologie ou monde des esprits.

" Donc soit, je veux bien que vous tentiez d'en savoir plus sur cet arme avant de la livrer au clan de la Grue. Je sais que vous respectez les objets de pouvoir, mais prenez bien soin de ne pas contrarier le kami de cet arme s'il devait se réveiller. "

Le bushi tend le bras pour désigner l'endroit où l'artisan est en train de remettre en état du sabre.