J+3 : Après la prise de la citadelle volante

Après la terrible nuit qui a vu la fin de la citadelle volante, alors que tous reçoivent des soins et prennent un repos bien mérité dans le palais du seigneur Nakimo. Yoritomo convoque les yorikis pour une conversation privée dans ses appartements.

Dans une pièce très confortable, luxueusement meublée et décorée, devant une délicieuse collation, le seigneur Yoritomo et son conseil spécial Nakamuro vous reçoivent chaleureusement. Une fois que tout le monde est installé, Yoritomo prend la parole:

" Compagnons, j'ai voulu que nous nous réunissions rapidement après les évènements de la nuit dernière. Je crois que comme moi vous ressentez le besoin d'en parler. Mais, pour des raisons plus politiques, je souhaite aussi que nous nous mettions d'accord sur ce qu'il convient de révéler au grand jour. Je souhaite que notre histoire soit connue de tous dans une seule et même version. "

Yukimori s'est mis nettement en retrait.
Le Shugenja n'est visiblement pas remis des derniers événements... ou du moins il semble être fermé au monde extérieur, en pleine introspection.

Un léger soubresaut le fait sortir de sa torpeur; il redresse la tête et prend la parole :

" Oui, il y a l'histoire des sages et des érudits, celle qui peuple les archives et les bibliothèques. Cette Histoire est essentielle, elle est notre mémoire, notre raison.

Mais l'histoire qui remue le coeur des hommes, celle qui a l'oreille des puissants dans les palais d'Hiver, celle qui fait qu'un empire et son peuple considère avec bienveillance ou avec méfiance une faction ou un clan, celle qui fait les héros ou les parias, cette histoire c'est l'histoire vivante : celle des conteurs, des artistes, des acteurs, depuis les plus profondes rizières jusqu'aux plus haut palais...

C'est une histoire qui commence toujours par "Ima wa mukashi" ( c'est maintenant du passé), qui parle de lutte épiques ou dérisoires, qui enseigne une morale ou qui diverti, mais toujours parle dans l'âme des hommes, qu'ils soient paysans ou empereurs.

Si vous voulez que ce qui s'est passé ici traverse l'empire comme une migrations de grues et que tous sachent que de fantastiques héros se sont dressés et se dresserons encore pour l'Empire, contre les forces de l’innommable... peu importe histoire qui sera versée aux archives, c'est un conte populaire qu'il vous faut écrire"

Yoritomo laisse passer un court instant de silence pour savourer les paroles du sage Yukimori. Depuis les évènements des derniers jours et surtout de la veille, le jeune shugenja perçoit le profond respect qu'il inspire à tous les samourais du clan de la Mante.

Yoritomo reprend :
" Très bien, je suis heureux de voir que nous sommes bien tous d'accord sur le principe. Maintenant examinons d'abord les faits, voulez-vous ? J'ai besoin de comprendre avant que les conteurs et les historiens ne fassent leur devoir. Hier, lors de notre assaut de la citadelle de feu mon oncle Isanobu, qu'avons nous affronter ? Qui sont ces créatures, le savez-vous ? Et quelles étaient les raisons de leur présence ? Quels sont leurs objectifs maintenant que mon oncle est mort ? Vont-elles revenir... "

"Permettez-moi d'intervenir, vénérables Seigneurs. Comme l'a dit le sage Lion-à-Trois-Pattes, votre clan ne sera sûrement plus la cible de telles horreur mais il vous faudra vous assurer que toutes ont bien été éliminées. Deux Onis ont fuis la plateforme face à votre courroux, Yoritomo-sama. La marche féroce du Dragon les aura dissuader de revenir se frotter à vos lames. Toutefois, il y a quelques jours, j'ai trouvé dans les bois surplombant la cité du seigneur Nakimo des empreintes d'Oni no akeru, le Grand Chasseur. Celui-là même qui nous a donné du fil à retordre dans les couloirs de la citadelle.
La preuve est donc que les sombres invocations du Serpent ont quitté par moment les murs de la citadelle volante. Il faudra donc s'assurer que rien n'a pu s'enfuir cette nuit."

Nakamuro écoute sans broncher ces récits, agenouillé derrière et droite de son cousin Yoritomo.

Yoritomo jette un oeil en biais à son conseiller spécial, avant de reprendre.

" Il y a encore plusieurs choses qui m'échappent. Pourquoi mon oncle se serait-il allié avec des gens qui voudraient faire revenir Celui-qu-on-ne-doit-pas-nommer ? C'était très dangereux et absolument pas dans son intérêt, non ? Qui sont les veilleurs ? Où se cachent-ils ? Obeissent-ils tous à ce Anegoshi ? "

Nakamuro tend la main et attend l'assentiment de Yoritomo pour prendre la parole."

"Noble seigneur Yoritomo, cher cousin, l'histoire que racontent ces samourais est à peine croyable. Et pourtant, tout ce qu'ils ont dit jusqu'à aujourd'hui s'est avéré exact. Ils ont de plus été d'une grande aide pour purger notre clan de la moisissure qui le rongeait. Même si nous supposions que seule la moitié de leur histoire est vraie, et je penche plutôt pour l'intégralité, il me paraît nécessaire de leur apporter l'aide dont ils ont besoin pour contrecarrer les plans d'Anegoshi. Je suis bien sûr à ta disposition, cousin, pour représenter dignement notre clan dans cette mission.

Nakamuro s'incline une fois sa diatribe achevée.

Yoritomo se frotte machinalement au dessus de l'oeil droit, là où passe la cicatrice qui lui barre une partie du visage. Il a l'ahbiture de faire ce geste lorqsqu'il réfléchit intensément.

S'adressant à Nakamuro :
" Soit. La situation requiert que nous nous impliquions, avec intelligence et finesse. J'avais d'autres projets importants pour toi mon cousin mais tu es le mieux placé pour cette mission. "

S'adressant à tous maintenant :
" Concernant notre ...légende. Devons-nous présenter Isanobu comme la victime d'un complot bien plus grand que lui ou comme un traître sournois et maléfique ? La seconde option me rebutte un peu vis à vis de l'image de notre clan dans l'Empire. Quel est votre avis ? "

"Notre oncle était un grand homme. Je veux garder de lui le souvenir de ce qu'il a fait de bien pour notre clan, en étant le fidèle shugenja de son frère daymio, le regretté Yoshitsune-sama. En cela, il restera à jamais un exemple à suivre. Nous ne saurons jamais ce qu'il avait réellement en tête en devenant le serviteur d'Anegochi. Malgré tout ce que nous avons entendu, ou lu dans sa correspondance, nul ne pourrait affirmer qu'il ne s'était pas donné pour mission d'infiltrer l'organisation d'Anegochi, afin de mieux la détruire de l'intérieur.
Bien sûr, ses actes ont coûté cher à notre clan, en vies, en argent, en réputation, en honneur. Mais lorsque la destinée de tout l'Empire est en jeu, peut-on vraiment reculer devant un sacrifice ? Fût-il aussi énorme que celui de son propre clan ?
Chers amis, j'espère que pour tous ici présents, il est clair qu'Isanobu était la victime des traîtrises d'Anegochi. Mon oncle a fait preuve d'erreurs de jugements, notamment en ne se confiant pas au seul daymio légitime de notre clan. Mais face à une telle pression, face à une responsabilité aussi colossale, qui peut affirmer qu'il n'aurait pas fait d'erreur ?
Je ne propose pas de blanchir le nom d'Isanobu, bien au contraire. Je propose qu'il soit désormais connu comme un homme trop âgé, que son discernement affaibli a poussé à des fautes qu'il a payées de sa vie, mais que son clan fera tout son possible pour réparer.

Nakamuro se tourne vers les yorikis, visiblement en quête de leur assentiment envers sa déclaration.

Shiryu a écouté attentivement toute la conversation.
Il répond laconiquement :

"Cette proposition me semble acceptable."

yukimori réfléchit un instant...et s'incline respectueusement devant l'assemblée.

"Le seigneur Isanobu est considéré comme responsable de l'assassinat de l'héritier impérial. Ceci est acquis en haut lieux il me semble.
Si l'histoire que vous proposez écrit qu'isanobu à fait là une "erreur de jugement", j'ai bien peur que cela vous desserve. Il me semble que la seule manière de justifier de tels actes est de considérer qu'Isanobu à été totalement asservi, par magie peut-être, à la volonté du sombre seigneur...
ou bien d'introduire une faiblesse "humaine" qui viendrait justifier qu'il perde toute notion de ce qui est bien ou mal... une romance par exemple ; Anegochi pouvant menacer de tuer l'amour de sa vie...
Cela réduit certes le prestige personnel d'Isanobu, mais cela me semble mieux servir votre récit."

Yoritomo acquiesce :
" Parfait, nous sommes donc d'accord. Isanobu a perdu les pédales à cause d'une faiblesse personnelle et il s'est retrouvé totalement à la merci des séides maléfiques de Celui-qu-on-ne-doit-pas-nommer. Je laisse le soin aux conteurs et aux historiens de détailler cette chose. "

Laissant passer un instant, Yoritomo reprend :
" Il y a encore 2 choses que je voudrais discuter avec vous. La première est de déterminer si nous devons cacher des détails ou des évènements qui se sont déroulés dans la citadelle volante : la présence de maho tsukaï, d'Onis ou que sais-je ? "

Megumi a écrit:

Kumagaya a écrit:

Kumagaya n'a parlé de Chukandomo qu'à Shiryu et Akira.
Même s'il l'arme était visible pendant l'assaut pour quelqu'un qui y pretait attention, elle n'est jamais sortie du fourreau.

Porter un nouveau katana n'est absolument pas anecdotique pour un samourai ! Qui plus est pour un samouraï très honorable comme Kumagaya. Il est donc normal que tous les autres samouraïs le remarquent. Ensuite, tous ne poseront pas la question. Ce qui peut sembler un détail pour les joueurs et loin d'en être un pour les persos. C'est comme si un troisième bras (enfin un deuxième déjà !!!) ou une deuxième tête avait poussé sur Kumagaya. Forcément ça interpelle.

Yukimori a bien vu que Kumagaya avait un nouveau katana...

"Permettez-moi de vous faire une suggestion samouraï..."

Yukimori se concentre quelques instants pour raviver sa mémoire

"J'ai connu un maître conteur, qui terminai son spectacle par un conte héroïque et fantastique se déroulant en territoire Gaïjin. Le conte était excellent, la foule était toujours enthousiaste et entrait en véritable empathie avec le héros.

Le maître conteur voulant toujours perfectionner son art, développa une technique qu'il appelait joliment "donner l'empreinte du réel"... et il modifia très légèrement l'ultime scène de son spectacle...

Lors du salut donc, le maître ajouta le fait de faire tomber de son kimono un poignard recourbé incrusté de pierreries que chacun pouvait identifier comme étant le poignard magique confié au héros de l'histoire par un puissant Djinn... le maître donnait à cet événement un air accidentel, prenait un air inquiet et cachait rapidement l'objet...

Ce petit élément a tout changé. En rendant un élément du récit tangible, le public pouvait comprendre que toute l'histoire n'était pas un conte, mais une histoire vécue. Plus encore démontrer la réalité d'un élément du conte, permettait de rendre véritable le tout : les Djinn, les Effrit, les palais de sables...tout.

Cela amena au maître beaucoup d'ennuis.
Il fut contacté par des collectionneurs d'objets Gaïjin,
D’éminents Shugenjas virent le rencontrer en secret afin d'en savoir plus sur la magie des Djinn
Et enfin il fut arrêté pour détention d'objet gaïjin
Tout ceci n'avait aucun sens, puisque le poignard n'était en fait qu'un accessoire de théâtre couvert de verroterie, qu'il avait fait confectionner par un ami forgeron... mais le conte ayant reçu "l'empreinte du réel" n'était plus un conte, mais une vérité...

Pour revenir à ce qui nous intéresse, votre histoire colportée par les marins des îles de la soie peu se répandre comme une trainée de poudre dans l'empire.
La perception du clan de la mante et des yorikis d'émeraude peut se trouver profondément revalorisée, mais vos principaux détracteurs pourront facilement continuer à nier les faits...
Mais si vous pouvez arriver sur le continent avec un élément tangible issu de l'histoire, alors vous pouvez donner un sens de vérité à l'ensemble du récit.
Il faudrait pour cela une chose vérifiable et incontestable, une chose ou un objet que certains érudits puissent identifier à coup sûr : un némuranaï qui fut perdu avec le clan du serpent et attestant du retour de certains de ces membres, un objet personnel d'Anegoshi identifiable par son clan, un insigne unique remis par le dragon de l'eau, que sais-je..."

En prononçant ses dernières paroles, Yukimori pose le regard sur le nouveau katana emballé dans un tissu qui repose au coté de Kumagaya.

Kumagaya semble hésiter. Il regarde Yukimori puis regarde ses lames à côtés de lui. Puis il prend Jadoku qu'il pose devant lui.

" Vous m'avez sûrement entendu parler aux deux samurais du clan du Serpent pendant le combat. Si je semblais les connaître, c'est à cause de cet arme. Il s'agit de Jadoku, le katana ancestral du clan du Serpent qui a été offert par l'Empereur à Isawa Chuda. Cet arme, dont je connais la nature que depuis quelques jours, m'a été offerte par mon cousin Otomo Nigao-san. Il craignait pour sa vie et m'a demandé de prendre soin de ce katana. Il mourrut assassiné quelques jours plus tard. Je sais maintenant que le responsable est Chuda Hisato, le karo de Gusaï Isanobu. Je suis sûr qu'il est également responsable de la disparition du magistrat d'Emeraude Kitsuki Kaagi qui enquêtait sur le meurtre de mon cousin. Je suis satisfait d'avoir pu les venger. "

Le Lion jete un coup d'oeil vers le plafond et ferme un instant les yeux. Puis il reprend.

" Je comptais faire un rapport sur la mort de ces deux honorables samurais également et le donner en annexe à l'autre rapport afin de lier tous les évenements. Mon sabre pourrait en effet donner l'empreinte du réel. "

Puis Kumagaya prend son second katana et enlève le tissu. Il le pose délicatement devant lui.

" Vous avez pu constater que j'ai un nouveau katana en ma possession depuis hier. Cette arme est Chukandomo. "

Le Lion à trois pattes s'incline presque devant la lame et observe un instant la réaction des autres.

Yukimori n'est pas du style à pouvoir cacher ses sentiments...
Les quelques mots sur Jadoku semblent l'impressionner...
Par contre quand kumagaya évoque Chukandomo, aucune réaction n'est visible si ce n'est une étincelle de curiosité.

Quand les yeux de Kumagaya se pose sur Shingen, le Lion-à-trois-pattes voit que celui-ci est perplexe.
Toutefois, Shingen n'interviendra pas. Les noms de katana lui sont totalement étrangers ; il se manifestera quand on parlera d'arcs.

Kumagaya s'attendait à ce que personne, à part Shiryu et Akira, ne connaisse le nom de Chukandomo. Il reprend donc son explication:

" Chukandomo est l’une des lames que forgea Doji Yasurugi, l'un des fils de dame Doji et de Kakita. Yasurugi fut le disciple de Kaiu et du kenku Kozue. Il forgeat cinq lames. Vous connaissez sûrement la première des lames forgée par Yasurugi, il s'agit de Akkuai-uo, l’épée de l’Empereur, forgée à partir du métal des wakisashis des kamis vaincus par Hanteï. La deuxième, connue également, est Shukujo, l’épée ancestrale du clan de la Grue. La troisième est celle que vous avez devant vous, Chukandomo. Les deux autres épées sont au nombre des trésors les plus chéris de la famille Doji.
On dit que Chukandomo fut forgée par Doji Yasurugi dans le but d'être offerte au clan du Lion afin d’étouffer la haine naissante entre ces deux clans. Mais le navire qui la transportait vers Otosan Uchi fit naufrage et Chukandomo disparut dans l’océan.
Si vous pouvez l'admirer aujourd'hui, c'est parce que le Dragon de l'Eau l'a rendue en récompense hier matin pour l'avoir aidé.
Yorimoto-sama, je dois vous avouer que j'ai rencontré le Dragon céleste par 3 fois. La première fois en compagnie de Shiryu, Akira et Yukimori. Il nous a guidé vers les îles Maigosera Seido et nous a demandé d'intervenir pour faire disparaître la menace pour l'équilibre des royaumes que représentait Gusaï Isanobu. Le seconde fois était pour nous remercier et me donner ce sabre tout droit sorti des profondeurs de l'océan. Quant à la troisième fois, c'était en votre présence.
Extrèmement rares sont les personnes qui ont la chance de pouvoir apercevoir un Dragon Céleste dans leur vie. Nous avons l'incommensurable honneur d'être bénis par les kamis et les fortunes. Nous avons une grande destinée à accomplir.
Pour revenir à la lame, Je pense que si Chukandomo est revenu, c'est pour renforcer l'équilibre. Je souhaite la rendre au daimyo du clan de la Grue afin que la lame puisse enfin accomplir son destin et unir les clans en ces temps sombres. "

Yoritomo dévisage un instant Kumagaya. Le daïmyo semble... comme ému par les propos de Kumagaya.

" Permettez vous Lion à 3 pattes ? J'aimerai beaucoup voir de mes yeux une lame aussi légendaire, hors de son saya... "

Kumagaya regarde le jeune daimyo dans les yeux semblant sonder son âme.

" Je n'ai pas encore osé sortir la lame totalement de son saya. La tsuka et le saya ont souffert un peu et ne sont pas présentables. Mais la lame a été bien protégée par son saya et nécessite seulement un léger polissage. J'espère que vos meilleurs artisans pourront lui rendre son éclat d'antan. "

Disant cela, Kumagaya saisi le manche doré et se tourne vers son voisin de gauche, Akira, et lui tend le saya.

" Peux tu attrapper le saya Akira-san s'il te plait? "

Le bushi du clan du Scorpion attrape le saya et le Lion à trois pattes tire lentement sur le katana pour le sortir entièrement du fourreau. Il observe attentivement la lame lors de sa sortie puis la brandit devant lui fièrement.

" Nous sommes les premiers à observer cette lame depuis presque dix siècles... "

Yoritomo est fasciné. Son regard ne quitte plus la lame. Celle-ci est en effet terni mais pour l'oeil aguerri d'un expert du sabre, on devine tout de suite les lignes majestueuses comme des veines dans l'acier, la forme même de la lame dégage une impression de pureté et de perfection.
Après quelques instants d'émerveillement, une lueur indéfinissable s'allume dans les yeux du daïmyo. Il se redresse alors sur ses genoux et tend la main vers Kumagaya dans un geste qui invite à lui passer l'arme légendaire...

Kumagaya, fasciné lui aussi par la lame qu'il voit pour la première fois entièrement au grand jour, hésité un court instant, puis, d'un coup de poignée souple, fait pivoter la poignée vers le jeune samurai qui lui fait face.

" Je vous laisse admirer ce chef d'oeuvre et avoir l'immense privilège de tenir en main un tel katana Yoritomo-sama. "