Correspondance d'Isanobu - Lettres 5, 6 & 7 (code des Veilleurs)

Lettre n°5 :

Seigneur Gusaï, mon cher maître.
Comme vous me l’avez ordonné, je vous fais copie de ma missive directement adressée au Grand Anegoshi-sama.
Mon enquête ici touche à sa fin. Mon réseau d’informateurs a confirmé vos soupçons : à savoir que Tadaka et le vieux Kuni ont perçé les secrets de notre puissant allié. J’en ai avec moi la preuve irréfutable. Mais je préfère vous la remettre en main propre. Il serait trop dangereux et malheureux que le parchemin se perde en chemin.
Je vous rejoindrai à l’endroit prévu avant les premières neiges.

A jamais votre dévoué, Tetsuhiko.

Lettre n°6 :

Seigneur Gusaï.
Ma sécurité à Kyuden Isawa depuis ma dernière missive s’est nettement compromise.
Il est grand temps pour moi de quitter mon nid d’aigle et de retourner dans la vallée du serpent. Je crains de m'être trop approché et je sens d’ici le collet se resserrer sur moi.
Je ne pourrais être au rendez-vous avant l’hiver. Mais je dois mettre en lieu sûr le précieux document.
Je vous recontacterai dès que je ne sentirais plus le souffle de l’inquisition sur ma nuque.

Votre fidèle Tetsuhiko.

Lettre n°7 :

O ! Bienveillant Gusaï-sama, mon maître.
La route a été longue depuis mon dernier pli. Les inquisiteurs Asako avaient lâché à mes trousses une redoutable sangsue appartenant à la famille Isawa. Et même au cœur des terres Chuda, elle n’a eu de cesse de me traquer sans relâche.
Fort heureusement, j’ai réussi à la perdre dans les contreforts des montagnes du Nord.
J’ai trouvé refuge depuis quelques temps dans un monastère Togashi où mon crâne rasé réussit à convaincre tout le monde. J'y patientais en paix le moment propice pour venir vous rejoindre mais voilà que deux nuits de cela c’est présenté au monastère un homme étrange. Un certain Kozuemon. Demandant asile au vénérable pour grande fatigue, il est venu me trouver la nuit suivante en m’ordonnant de lui remettre le précieux parchemin. Il prétend répondre aux ordres de notre allié mais je n’ose lui faire confiance.
Les longues prières et méditations auxquelles je m’astreints me permettent de gagner du temps mais il s’est montré très pressant. S’il s’avère menaçant à l’avenir, je lui remettrais une fausse copie codée.
Dans l’espoir de lire vos ordres au plus vite,

Votre serviteur, Tetsuhiko.