J+1/J+2 : Chasse au serpent

Dans la grange :
Alors qu'Akira approche à grand pas, il voit que la porte de la grange (s')est refermée. Avec précaution, il l'entrouvre, prêt à tout. Jetant un oeil, il aperçoit ses collègues discutant et Kumagaya qui se dirige vers lui. La situation n'a pas l'air dangereuse à première vue, aussi décide-til d'entrer et de s'approcher pour comprendre leur conversation.
L'odeur à l'intérieur de la grange est déplaisante, mélange de sang et de mort comme sur le champs de bataille mais en plus aigre. Tandis que Kumagaya se rapproche, suivi des yeux par Nakamuro et Shiryu, Yukimori ramasse la torche faisant danser les ombres dans la pièce.
Un mouvement, ou un jeu d'ombre et de lumière peut être, attire soudainement le regard d'Akira vers le corps étendu sur la grande table et recouvert d'un tissu. Les autres, tournant le dos, ne semblent pas avoir vu !


Dehors :

Shingen a écrit:

Deux paires d'empreintes reviennent de la grange ! Semblent-elles avoir sécher autant ? (shingen souhaite estimer si les deux empreintes ont été faites au même moment ou l'une puis l'autre)

Oui, les 2 marques semblent simultanées.

Shingen a écrit:

Comparées à celles qui sortent de nulle part et vont vers la grange, les deux jeux d'empreintes sont-elles de la même taille ? ou seulement une série de pas.

L'une des 2 est la même à l'aller et au retour de la grange. L'autre marque est légèrement différente : un peu plus profonde, à peine plus longue tant en empreinte qu'en foulée.

Shingen a écrit:

Et si l'on compare par rapport à celles d'Akira ou à celles de Shingen, de quelle corpulence peut être l'auteur de ces empreintes ?

La première empreinte (aller+retour) est comparable à celle de Shingen en terme de corpulence alors que la seconde se rapproche davantage de celle d'Akira.

Shingen pénètre sans plus attendre dans le taillis, tous sens en éveil et silencieux comme un chat. Il suit les traces sans trop de mal. Les plus légères prennent la tête, les autres suivent. Passant de haies en taillis, les 2 compères serpentèrent entre les propriétés du quartier croisant ici et là de petits chemins discrets et peu utilisés. Au bout de quelques minutes, Shingen a déjà parcouru une distance qui le place hors de portée de voix de la grange.
Est-ce que Shingen souhaite poursuivre seul ou retourner vers ses compagnons maintenant ?

Megumi a écrit:

Est-ce que Shingen souhaite poursuivre seul ou retourner vers ses compagnons maintenant ?

Shingen est un solitaire et le danger fait partie du quotidien du samouraï. Il savait qu'il prennait un risque dès lors qu'il pénétrait dans le taillis. Il continue donc seul. Les traces n'en seront que plus aisées à voir.
Par contre, Shingen ne prend aucun risque inconsidéré. Il s'y connait en pièges et en embuscades (cf FdP mise à jour) et les lieux y semblent propices.
Son avancée sera peut-être lente mais il n'est pas pressé. Les individus pris en filature ont une avance plus que conséquente alors inutile de se faire avoir en fonçant bêtement dans la gueule du loup.
Shingen n'hésite pas à revenir en arrière de quelques pas ou à sortir du chemin, pour voir les traces sous un angle nouveau.

Akira guette attentivement la table en s'en approchant à pas de loup prêt à réagir.

Dans la grange :

Alors que la question de Nakamuro à Kumagaya reste en suspens, tous remarque l'ouverture de la porte et l'entrée d'Akira avec un instant de soulagement mais l'expression du bushi leur met la puce à l'oreille... Ce dernier approche, indique d'un mouvement de tête la table derrière eux. Lorsque tous se retourne, ils distinguent nettement que le drap de toile épaisse qui recouvre le cadavre bouge : le cadavre se redresse lentement.
Le jeune éta est subitement pris de panique, il recule, trébuche, bégaye des choses incompréhensibles et rampe vers la porte encore ouverte.
Tous sentent la main glaciale de la peur caresser leur échine jusqu'à descendre dans leurs entrailles et les serrer fermement. Serrant les dents, bandant leur volonté, les samouraïs font front.

Précision du MJ : Les shugenja (et Shiryu s'il se concentre là dessus mais est-ce raisonnable en pareil moment ?) ressentent la présence maléfique des Kansen qui s'est intensifiée, ces derniers s'agitent alentour, guettant le moment propice pour s'en prendre à l'un de vous.
Les bushis ressentent eux clairement de la tension dans l'air qui semble s'être encore refroidi. La chaleur bienveillante d'Amaterasu manque cruellement à tous.

Dehors, quelque part dans les ruelles de la ville :

Shingen remonte, ou plutôt descend la piste avec prudence. Les traces sont fraîches mais pas non plus très récentes : quelques heures sans doute, un peu avant l'aube. Au bout d'un temps, il se rend compte qu'il a quitté le quartier noble et est redescendu dans la ville par de petites sentes de traverse peu utilisées. Enfin la piste finit dans l'un des petits ruisseaux qui coulent à travers la ville descendant des hauteurs et drainant avec eux nombres de détritus des quartiers hauts vers les quartiers bas. Descendant et remontant un peu le ruisseau, Shingen ne trouve pas les traces en ressortant. Se fiant à son instinct, il descend le ruisseau. Bien plus bas, alors qu'il a les jambes souillés d'immondice, il arrive vers le quartier des étas et aperçoit l'endroit où le petit ruisseau se jette dans les eaux du port. Quelques vieilles barcasses sont attachées là. Il en manque une. Levant les yeux, Shingen voit, plus loin dans le port, la citadelle volante d'Isanobu flottant au dessus des eaux, amarrée au bout du plus long ponton. Des troupes de la ville garde l'accès à ce ponton, à bonne distance de la citadelle. Une observation minutieuse permet à Shingen de déceler des projectiles plantés sur le ponton, sans doute tirés depuis la citadelle... et également une vieille barcasse qui semble coincée dans les pilotis du ponton.

Kumagaya, qui se dirigeait vers la porte, continue son mouvement afin d'ouvrir en grands les portes de la grange et de trouver une seconde torche à allumer.

Citation :

Alors que la question de Nakamuro à Kumagaya reste en suspens

Personne n'a entendu mes paroles?

"Sortez, tous ! Des Kansens tentent de nous influencer !"

Megumi a écrit:

Dehors, quelque part dans les ruelles de la ville :

Shingen remonte, ou plutôt descend la piste avec prudence. [...] et également une vieille barcasse qui semble coincée dans les pilotis du ponton.

Les sourcils froncés, le visage empreint d'un masque de concentration, Shingen osculte la scène. A mesure qu'il a la certitude de bien apercevoir la frèle embarcation, ses yeux s'écarquillent. Il fait tout à coup volte-face, la tête remuant de droite et de gauche pour chercher dans le ciel et sur les toits. "Mais où est donc ce foutu hibou ! J'aurais pourtant parié que Yukimori lui aurait demandé de veiller sur moi."
"Plus de temps à perdre, Shingen ! Il est l'heure de montrer que tes jambes sont aussi rapides que tes bras."
Le jeune homme démarre d'un bond, laissant derrière lui une profonde empreinte dans le sol bouillasseux. La foulée est longue, souple et rythmée. Les yeux et oreilles toujours à l'affût d'un battement d'ailes, Shingen remonte prestement la ruelle. Inutile de perdre du temps à reprendre les chemins discrets qu'il vient d'emprunter à l'aller. Shingen ne connait pas du tout le quartier et la ville dans son ensemble ne lui est guère plus famillière ; mais il se fit à son instinct et à son sens de l'orientation pour retomber au plus court sur le quartier noble. Ca ne doit pas être compliqué, c'est par là.
Evitant les grands axes sûrement très encombrés, Shingen sillonne avec célérité les voies annexes. Virage à gauche, une petite ruelle en côte. Shingen accélère et raccourcit sa foulée ; il croit se souvenir qu'après, sur la droite, la rue est plate et pavée. Il pourra donc allonger le pas et détendre un peu les muscles de ses cuisses qui commencent à chauffer. En athlète entraîné, Shingen sait maîtrisé son souffle. Par contre, sa cadence est plus adaptée aux grands espaces et il perd peut-être de précieuses secondes dans les changements de direction brutaux à chaque carrefour.
Virage à droite, merde ! Au lieu d'entrer dans la rue plate et pavée à laquelle pensait Shingen, le voilà qu'il s'engoufre dans une venelle sinueuse où la boue a remplacé les pavés. De plus, les habitations de cette rue sont moins larges à la base qu'en hauteur. Etrange idée qu'on eu là les gens de la Mante ! De fait, la lumière maussade de ce jour gris a du mal à percer ici. D'autant qu'au milieu de la rue, les maisons se rejoignent entièrement pour former une voûte longue de plusieurs dizaines de mètres ; l'extrémité en semblant bien sombre.
Voyant cela, Shingen crie au ciel : "Ato ! Va chercher ton maître !".

Shingen déboule à plein régime sous la voûte et c'est seulement à cet instant qu'il entend les bruits. Il ne s'agit pas de maisons mais vraissemblement d'un important hangar ou quelque chose du genre. Le martellement incessant et le bruit des rapes et autres outils de ponçage font penser au jeune homme qu'il doit courir sous un chantier naval.
Si l'extrémité du tunnel est sombre, c'est qu'en fait celui-ci tourne à angle droit. le jeune homme s'en rend compte un peu tard, Il freine, glisse et vient finalement s'encastrer l'épaule droite dans le mur en bois. "Pas le temps de faire la fillette !" Shingen repart à grand train, passe en trombe devant des portes grande-ouvertes et débouche à sa grande surprise dans une large rue très fréquentée.
Haletant, il regarde à gauche, à droite. Il doit bien le reconnaître : il est complètement paumé. Reportant son attention sur l'amont de la rue, il remarque sur sa gauche, plus loin, de lourdes colonnes. "Le portail du temple de Daïkoku !" Shingen reprend sa route en longeant les murs pour éviter un maximum les gens et les encombrements de la large avenue commerçante. Passant, devant le temple, le jeune homme formule une courte prière de remerciement à la fortune de la richesse pour lui avoir permis de retrouver son chemin. Dès que possible, Shingen se remet à courir ; dans moins de cinq minutes, il sera arrivé à la grange.
Il recommence à pleuvoir.

A Kumagaya : Personne n'a entendu mes paroles ? si si... mais comme le suggère le MJ _ et kumagaya peut le juger à la tête que fait Yukimori lors des explications du Lion... certains des compagnons du lion auraient aimer une réponse plus précise ou complète

A Shingen : "Mais où est donc ce foutu hibou ! J'aurais pourtant parié que Yukimori lui aurait demandé de veiller sur moi." c'est en effet exactement ce que je voulais faire... mais étant en Bretagne depuis la semaine dernière, je n'ai pas eu le temps de trop décrire mes actions.

Dans la grange...

Yukimori pense que quelque chose de spécifique lié au cadavre attire et excite les kansens. N'écoutant que son courage il lève haut sa torche. De sa main libre il saisi l'extrémité de son bâton de marche et de l'autre bout accroche un pli du drap reposant sur le cadavre pour le tirer au sol

Akira observant les gestes de Yukimori semble ignorer l'interpellation de Nakamuro. Il commence à contourner le corps qui reprend vie prêt à dégainer. Il jette de furtifs regards aux alentours comme cherchant une autre présence.

si je résume... Dans la grange :
Kumagaya est sur le pas de la porte qu'il ouvre en grand et cherche une torche supplémentaire.

Dedans, Shiryu et Nakamuro se rapprochent de Yukimori qui tend son baton, accroche un morceau du drap et le fait glisser. Akira,lui, contourne largement la table et s'enfonce dans l'obscurité disparaissant aux yeux de ses camarades.

Yukimori, par son lien unique avec le Hiboux Ato, dispose de capacités sensorielles dépassant le spectre des perceptions traditionnelles des humains*.
Sachant que ses autres compagnons de bénéficient pas de telles ressources il s'adresse posément à Akira...sans quitter des yeux le cadavre

"Pouvez vous rester dans la lumière Akira San ? Ne nous exposons pas à de nouvelles illusions...Les kansens qui rôdent ici se nourrissent de nos doutes et de nos peurs, seule la lumière et la clarté sont nos alliées en ces lieux"

*cf sort de familier, le partage des "points forts sensoriels" est un bénéfice permanent ne nécessitant aucune concentration.

Akira semble totalement concentré sur le cadavre qui reprend vie. Néanmoins lorque Yukimori l'interpelle il fléchit légèrement son déplacement afin de ne pas disparaître aux yeux des ses compagnons.

Le drap qui recouvrait le cadavre glisse doucement d'abord puis d'un coup tombe et révèle le corps d'un homme alongé qui frémit. Une de ses mains se relève tandis que son tronc se redresse lentement révèlant le visage cireux d'un homme mur. Ses traits sont grossiers, ses cheveux d'un noir de jais et son cou porte une horrible blessure, cause sans aucun doute de son décès. Il s'assoit sur le rebord de la table et semble découvrir la scène et les yorikis qui lui font face de ses yeux révulsés.
Encore une fois, il faut toute leur volonté aux samouraïs qui n'ont jamais été confronté à des morts vivants pour conserver leur sang froid (cad tous hormis Shiryu et Kumagaya). Ce spectacle macabre a quelque chose de profondement choquant et pourtant de fondamentalement intriguant, captivant. L'expression du zombie chnage lorsque son regard blanc tombe sur son fils. Des émotions semblent l'assaillir et le troubler...

Yukimori recule prudemment d'un pas hors de portée du cadavre et scrute l’horreur animée.

Y a t-il quelque chose de remarquable sur le cadavre qui puisse indiquer la présence d'une magie ou d'un rituel spécifique ? amulette ? symboles sur le corps ?

Le cadavre assis est celui d'un homme d'âge mur (oui je radote un peu) qui a eu la gorge profondément tranché. Ses vétements sont de facture très simple et le col et les épaules et une partie du haut de la poitrine sont imbibés de sang. L'homme est trapu, assez bien bati, ses mains ont l'air puissantes. Aucune marque ni symbole particulier n'est visible à première vu sur lui mais à n'en pas douter la Maho est à l'oeuvre.

L'instant d'avant Akira se tenait à l'orée de l'ombre puis le souffle suivant il n'est plus là. Sans doute trop absorbés par le macabre spectacle, ses compagnons ne l'ont pas vu plonger dans les ténèbres.

Yogo Akira a écrit:

L'instant d'avant Akira se tenait à l'orée de l'ombre puis le souffle suivant il n'est plus là. Sans doute trop absorbés par le macabre spectacle, ses compagnons ne l'ont pas vu plonger dans les ténèbres.

Yukimori a un petit sourire pincé... ses sens supra-humains lui permettent-ils de continuer à percevoir Akira où le scorpion a t-il complètement disparu ?
Le shugenja pressent que l'atmosphère pourrait être propice à une nouvelle perte de contrôle de la part du scorpion aux étranges tatouages...

"Akira San ? Je vous en prie, ne vous laissez pas gagner par les ténèbres"

Ce disant Yukimori continue précautionneusement son déplacement vers la sortie et cherche à se porter à hauteur du jeune Eta, pour l'entrainer avec lui vers l'extérieur.
Sa respiration est contrôlé et son pas prudent
Il cherche à faire le vide pour rester hermétique mais réactif face aux menaces visibles et invisibles qui le cernent

Dès qu'il aura gagné la sortie en compagnie du jeune garçon il s'adressera au cadavre animé.

Nakamuro recule vers la sortie, déplaçant sa main sur un autre parchemin. Celui du Yari de l'Air...

yukimori a écrit:

Yukimori a un petit sourire pincé... ses sens supra-humains lui permettent-ils de continuer à percevoir Akira où le scorpion a t-il complètement disparu ?
Le shugenja pressent que l'atmosphère pourrait être propice à une nouvelle perte de contrôle de la part du scorpion aux étranges tatouages...
"Akira San ? Je vous en prie, ne vous laissez pas gagner par les ténèbres"

Yukimori suit du coin de l'oeil la trajectoire d'Akira mais le scorpion semble se fondre littéralement dans les ombres et finit par rapidement échapper aux perceptions acérées du shugenja... dont la phrase résonne dasn la grange mais reste sans réponse.

Yukimori en a mare d'avoir de bonnes intuitions et se dit avec humour que ce n'est pas forcement au fond du trou qu'on est au plus bas...
Mais il remercie tout de même sa "bonne fortune" pour cette bénédiction qui lui a sauvé déjà de nombreuses fois la vie...

Il s'assure de pouvoir atteindre la sortie avec le jeune Eta et s'adresse à ses compagnons

"Samouraïs San, je ne perçois plus le seigneur Akira et il ne répond pas...
Je crains que nous ne soyons simplement tombé dans un piège destiné à couvrir la fuite des sorciers.
Je vous recommande de sortir de cette grange et de ne surtout pas invoquer les kamis.
Laissons venir le zombie et neutralisons-le.
Ensuite je vous propose d'essayer de faire entrer la lumière dans cette bâtisse et de retrouver Akira San"...

on fait une pause jusqu'au retour de vacances ?

On dirait qu'il n'y a pas que le mort de vivant qui est mort....

S'il jamais il se passe quelque chose les priorités d'action de Yukimori sont les suivantes :
1 > protéger le jeune Eta, (y compris des ordres des samouraïs et de leur directives dangereuses ou incohérentes) en se plaçant à l'extérieur de la grange dans un espace dégagé
2 > garder un oeil sur l'action pour s'assurer que le mort vivant est neutralisé par les bushis et que Nakamuro ne fait pas de magie
3 > trouver un moyen de faire rentrer de la lumière du jour dans la grange.. les torches bizarrement sont poussives et s'éteignent toutes seules (recherche d'autres ouvertures, fracasser les murs ou la toiture à coups de masse...)

Depuis son altercation avec le Lion à trois pattes, Shiryu est resté calmement en retrait, les yeux mi-clos.

Il suit les recommandations de Yukimori et sort lentement de la grange, incitant ses camarades à l'imiter.